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14 Mar

Perception et interprétation de notre réalité

Publié par francois delcourt  - Catégories :  #Esprit et corps, #recherche et développement

Salvador Dali. 1944. Rêve causé par le vol d’une abeille autour d’une pomme-grenade, une seconde avant l’éveil.

Salvador Dali. 1944. Rêve causé par le vol d’une abeille autour d’une pomme-grenade, une seconde avant l’éveil.

C’est sous l’impulsion d’André Breton en 1924, lors de son manifeste du surréalisme, qu’il le définit comme un « automatisme psychique pur » exprimant la réalité de ses pensées non censurées par l’intermédiaire de l’écriture, ou de l’art. Les théories freudiennes de l’inconscient permettent aux surréalistes de se libérer de la conscience et de la volonté, d’accéder à un lâcher-prise fécond fantasmatique rempli de souvenirs, de rêves, de symboles, d’images obsédantes, de croyances, de peurs enfantines ou plus généralement traduisant des situations intérieures. Salvador Dalí fait partie de ceux-ci dès les années 30.

Dans ce tableau de 1944 : Rêve causé par le vol d'une abeille autour d'une grenade, une seconde avant l'éveil, Dalí exprime l’idée que lorsqu’une personne rêve, elle transforme le réel en un univers surréaliste.

L’artiste s’amuse à représenter un fruit fortuit éjectant un poisson et, sortant de la bouche du poisson, un tigre crachant un autre tigre qui lui, jette un fusil à baïonnette sur la muse au corps nu semblant la piquer telle une abeille aiguisée, bien aiguillée et agacée. Aux côtés de la muse, un éléphant de verre, figuré aux pattes arachnidées traversant la mer bleutée à grande enjambées. On peut voir dans cet ensemble pictural symbolisé représenter la guerre et la destruction transmettant l’atmosphère de terreur ressentie dans cet univers cauchemardesque.

Le véritable art n’est-il pas de savoir voir ce qu’une œuvre d’art capture comme concepts (dé)construits ou (re)construits de la réalité ?

Perception et construction du réel

Nous percevons notre environnement par l’intermédiaire de nos cinq sens. Les récepteurs sensoriels dédiés à ces perceptions sont en contact direct avec l’environnement qui nous entoure, la lumière et ses photons pour nos yeux, les molécules pour nos papilles gustatives et récepteurs olfactifs, les objets et la température pour nos récepteurs tactiles et les ondes acoustiques pour nos tympans. Une fois perçus, ces « objets » extérieurs sont transformés en onde d’information pour notre cerveau. Ces récepteurs font office de transducteurs en ce sens qu’ils transforment un type d’information (lumière par exemple) en une autre (électrique). Le cerveau est ainsi une boite noire, isolée de l’extérieur, ne recevant des informations que de manière indirecte.

La majorité de notre activité cérébrale n’est pas consciente. Dans la vision d’un objet, perception la plus étudiée scientifiquement (EEG et IRM), passé la rétine, l’info est reçue au niveau du cortex visuel en 80ms. elle est fragmentée dans les aires du cortex occipital en 150-200ms pour déterminer la couleur, la forme, l’aspect, le lieu, le concept, la signification, le nom de l’objet. Vers 300ms l’info parvient au cortex antérieur qui intègre l’image de l’objet au contexte (la situation actuelle, les émotions et les souvenirs liés à l’image de l’objet) et la diffuse à l’ensemble du cortex la rendant ainsi consciente. Ainsi la vue d’une madeleine est automatiquement et, inconsciemment au début, liée à la mémoire d’une madeleine déjà vue, avec le contexte émotionnel associé (les mêmes que ma grand-mère). L’embrasement cortical au bout de 300ms est la signature consciente de l’objet. Cette signature, unique construite dans « l’espace de travail neuronal global » (Dehaene 1998, 2001, 2005, 2006) caractérise l’accès à la conscience de l’objet dorénavant mémorisable, manipulable, « observable », montrant que le cerveau fonctionne par prédiction, mémorisation, association et interprétation avec ce qu’il connait déjà. Concernant notre madeleine, le talent littéraire, artistique, voire culinaire de Proust fait la différence.

Perception et interprétation de notre réalité

Sa réalité, le réel et le virtuel

La perception, et ce que nous en faisons, est unique et individuelle, transférable à d’autres, modifiable, réinterprétable à souhait. C’est ce qui constitue notre monde, notre réel. Selon Paul Watzlawick il existe deux types de réalité.

 

La réalité de premier ordre

C’est la réalité ayant attrait aux propriétés physiques, aux objets, aux faits, aux évènements bruts. Cette réalité est objectivable, scientifiquement vérifiable.

La réalité de premier ordre celle qui établit " un consensus de perception et en particulier une preuve (ou une réfutation) expérimentale, répétable, vérifiable "

 

La réalité de second ordre

Elle se rattache à la signification, à la valeur et le sens attribués à ces choses, à ces objets. Cette réalité est « filtrée » par le sujet. La réalité est l'ensemble de l'imaginaire, du symbolique et du réel ; le réel n'est pas la réalité.

Elle est liée à l’interprétation de la réalité de premier ordre, éminemment subjective et arbitraire. Elle est de l’ordre de la communication. Ce que chacun nomme la réalité est en fait une réalité́ (re)construite à partir de ses propres filtres, de ses propres cadres de référence et donc totalement subjective. Il la définit comme suit :

« Nous utiliserons donc le terme de réalité de premier ordre, chaque fois que nous entendons ces aspects à un consensus de perception et en particulier à une preuve (ou une réfutation) expérimentale, répétable et vérifiable. Il reste que cet ordre de la réalité ne dit rien de la signification ni de la valeur de son contenu. Un petit enfant pourra percevoir un feu rouge tout aussi nettement qu’un adulte sans pour autant savoir qu’il veut dire : « Ne traversez pas ». La réalité de l’or – à savoir, ses propriétés physiques – est connue et peut être vérifiée à tout instant. Mais ces propriétés ont peu ou rien à voir avec le rôle – réalité de second ordre – joué par l’or depuis le commencement de l’histoire humaine, ni surtout avec le fait que sa valeur est déterminée deux fois par jour par cinq hommes installés dans un petit bureau de la City de Londres, et que cette attribution de valeur influence profondément bien d’autres aspects de notre réalité quotidienne » (Watzlawick 1978).

« Il n’existe pas de réalité absolue mais seulement des conceptions subjectives et souvent contradictoires de la réalité » (Watzlawick 1978).

 

Notre accès à la conscience nécessite une intentionnalité. Ainsi l’analyse de la perception se fait simultanément sous l’angle de l’objet perçu et du sujet percevant, les deux étant inséparables. (Merleau-Ponty)

 

Néanmoins, cette réalité de second ordre, quoique que construction au départ individuelle, pourrait être partagée au sein d’un groupe humain et ainsi devenir une construction collective de la réalité. Certains faits institutionnels et certaines représentations deviennent totalement indépendants de nous. Certains éléments de la réalité sociale n’ont de réalité collective que parce que nous y croyons et que nous leur assignons une fonction (de symbolisation, de représentation, de signification). C’est peut-être ce qui différentie les sciences humaines des sciences dures selon John Searle.

 

« Que font exactement les sciences humaines ? La philosophie veut rendre les raisons dernières de la pensée, voire de ses antinomies ; l'historien, dire ce que furent réellement les situations et les actions ; la sociologie, expliquer le jeu des intentions des acteurs et des contraintes collectives ; l'économie, dévoiler les mécanismes autonomes de la production et de l'échange. Tous, à leur manière, tiennent pour acquise la réalité objective de leurs objets. Aucune ne repart de la question radicale posée par John R. Searle : comment une réalité mentale, un monde de la conscience, de l'intentionnalité s'ajustent-ils à un monde entièrement constitué de particules dans des champs de force ? En effet, du monde physique, les sciences, telles la chimie ou la physique, rendent compte. Mais des faits sociaux, qui ne tirent leur réalité que des hommes, comment rendre compte ? Tous les éléments de la réalité sociale (aussi divers que l'argent, la délégation politique, les convictions et les programmes, les groupes d'appartenance ou les archives) n'ont d'existence objective que parce que collectivement nous y croyons, nous leur assignons une fonction (de symbolisation, de représentation, de signification), nous élaborons à côté des faits bruts, objets des sciences, des faits institutionnels, objets des sciences humaines. Par cette grammaire simple - celle des actes de langage, de l'intentionnalité collective, du comportement volontairement régi par des règles communément acceptées afin qu'advienne une réalité sociale qui nous lie - John R. Searle rappelle toutes les sciences humaines à l'ordre de leurs fondements. » (Searle 1995)

La distinction entre la réalité individuelle et collective sociale est déjà présente chez Durkheim à la fin du XIXe siècle. La conception culturelle, religieuse, morale donnant des mythes et légendes collectives construisent cette réalité à la fois symbolique et représentative du groupe social.

 

« S’il est connu de tous, c’est qu’il est l’œuvre de la communauté. Puisqu’il ne porte l’empreinte d’aucune intelligence particulière, c’est qu’il est élaboré par une intelligence unique, où toutes les autres se rencontrent et viennent, en quelque sorte, s’alimenter. S’il a plus de stabilité que les sensations ou les images, c’est que les représentations collectives sont plus stables que les représentations individuelles car tandis que l’individu est sensible même à de faibles changements qui se produisent dans son milieu interne ou externe, seuls des événements d’une suffisante gravité réussissent à affecter l’assiette mentale de la société. » (Durkheim 1968)

« On peut se demander si les représentations individuelles et les représentations collectives ne laissent pas, cependant de se ressembler en ce que les unes et les autres sont également des représentations et si, par suite de ces ressemblances, certaines lois abstraites ne seraient pas communes aux deux règnes. Les mythes, les légendes populaires, les conceptions religieuses de toute sorte, les conceptions morales, etc., expriment une autre réalité que la réalité individuelle : mais il se pourrait que la manière dont elles s’attirent et se repoussent, s’agrègent et se désagrègent, soit indépendante de leur contenu et tiennent uniquement à leur qualité générale de représentations » (Durkheim 1963)

Par rapport à la réalité de premier ordre, la réalité de second ordre, à la fois individuelle et collective, sont en relation et reflètent l’expérience du réel, donc pas trop éloigné du réel tangible, d’une certaine logique. La réalité de second ordre n’existe qu’au travers des représentations humaines et à son désavantage ou avantage. Néanmoins ces représentations peuvent se combiner, se transformer, devenir autonomes selon leurs propres règles et ainsi s’éloigner d’une logique expérientielle. (Jodelet 2003)

Cet univers conventionnel peut avoir quelque chose d’irrationnel, contrairement à la réalité de premier ordre. Cet état de la réalité peut avoir des conséquences en termes de communication sociale au niveau local ou au niveau international, les évènements récents ne peuvent que le confirmer.

 

« Dans le domaine des relations internationales, il pouvait exister une variété infinie d’appréhensions, ce qui ne pouvait que nuire à une réelle communication, là où le rationnel et la clarté devraient pourtant régner puisque l’enjeu n’est autre que l’entente et la paix mondiale » (Roussel 2001)

La réalité de troisième ordre

Cette grille d’analyse reposant sur les réalités de premier et de second ordre ne permettent encore pas de distinguer et d’expliciter les imaginaires collectifs et individuels, et ce, au demeurant d’autant plus aujourd’hui avec l’apparition des mondes virtuels. Ceux-ci n’ont plus de rapport avec la réalité de premier ordre.

Pour reprendre l’exemple de Watzlawick au sujet de l’or (réalité de premier ordre) et sa valeur de représentation et d’étalon pour d’autres monnaies (réalité de second ordre), à ce jour, cette parité n’existe plus et les banques créent de l’argent de façon complètement virtuelle, c’est encore plus vrai avec le Bitcoin et les NFT.

Dans un autre exemple, dans un jeu virtuel, qui a des caractéristiques et des règles communes à tous les joueurs sur les bases du jeu en lui-même, il est possible de créer un avatar personnel, bien éloigné de sa propre réalité corporelle.

ne pourrait-on pas imaginer une réalité de troisième ordre, virtuelle, interactive, expérientielle dont les règles sont communes mais l’évolution dépend des choix des participants déterminant par là-même le déroulement d’une histoire individuelle mais virtuelle dans un cadre contraint.

Ainsi dans cette réalité de troisième ordre, la déconnexion avec la réalité de premier ordre est totale, connectée, virtualisée mais déconnectée de la réalité tangible, sonnante et trébuchante, de premier ordre.

Une start-up en est l’exemple flagrant, une entreprise en incubateur d’entreprise à la recherche de fonds d’investissement, à fort potentiel d’innovation et de croissance économique et de spéculation financière sur sa valeur future. Grossièrement ce sont des entreprises économiquement virtuelles, mais financièrement bien réelles.

 

La réalité de quatrième ordre

La réalité virtuelle a encore, même succinctement parfois, des manifestations sociales et collectives ne serait-ce que dans sa construction même.

La réalité de quatrième ordre représenterait la réalité psychique individuelle, propre à chacun, encore plus éloignée de la réalité de premier ordre que les autres. Cet éloignement progressif allant d’une réalité palpable à une représentation purement personnelle, (re)construite de la réalité met en avant l’individualité, notre imaginaire fructueux, notre vision du monde, nos représentations erronées ou adaptées, illusoires et fictives, forgeant notre « santé mentale » et donnant sens à nos vies.

 

« Cette approche permettrait de distinguer, dans une même grille terminologique, élaborée à l’origine par Paul Watzlawick, des réalités physiques, des réalités conventionnelles collectives, des réalités virtuelles et enfin des réalités individuelles. »

Espace de travail neuronal global

Nous avons vu que les entrées corporelles forment une majeure partie des imputs cérébraux. Le corps reste la partie essentielle entre le cerveau, cette boite noire, et notre monde extérieur.

Il existe différentes notions de la conscience. La conscience comme accès à une information, le niveau de vigilance, la conscience réflexive (métacognition), la conscience phénoménale comme expérience subjective et la conscience de soi (distinction soi/non-soi) (Dehaene, 2012). La conscience d’accès nécessite des entrées sensorielles. Ce sont les seules entrées qui nous permettent d’avoir accès au monde extérieur. Celles-ci sont qualifiées d’entrées ascendantes (bottom-up), rapides, de traitement non-conscient, en rapport aux perceptions issues de nos récepteurs sensoriels multimodaux et finissent dans les aires corticales sensorielles et les aires centrales issues de nos perceptions intéroceptives. D’autres entrées, descendantes et réentrantes (top-down) sont plus lentes et forment des boucles de rétroaction. Elles font appel à des structures centrales (les axones longs de Ramon y Cajal) dispersées entre les deux hémisphères et dans chacun d’eux aussi et permettent les associations entre les différentes parties du cerveau pour réaliser un système de supervision centrale, de synthèse et de partage des données reçues. Elles forment un « théâtre », notre « tableau noir » conscient nommé « espace de travail neuronal global ». Cela permet d’y faire appel (rapportabilité) en dehors du contexte temporel de la perception (mémorisation et conscience), de se créer des représentations subjectives et synthétiques. Très peu des informations reçues lors de la perception arrivent à terme à la conscience, certaines de nos perceptions sont subliminales jusqu’à ce qu’elles soient suffisamment fortes et intense pour créer un « embrasement global » de cet « espace de travail neuronal global (Dehaene 1998, 2006)

 

Notre cinéma intérieur 

Nos perceptions sont individuelles et personnelles. De plus, nous ne cessons de produire irrépressiblement des significations à tout ce que nous percevons et sommes en train de vivre.

Notre cerveau, cette boîte noire en relation indirecte avec le monde qui nous entoure, produit des fictions subjectives qui font sens à nos yeux. Elles constituent notre vision du monde.

« Ces fictions prennent tout leur relief lorsqu’elles visent les questions qui nous sont les plus chères : l’amour que nous portons à nos proches, les idées que nous nous faisons à notre propre sujet, notre vision du monde, de la société, des autres, de Dieu, de l’art, de la science, nos sentiments, le sens de l’existence, nos fantasmes, nos complexes, nos problèmes, nos espoirs, nos croyances les plus variées, notre imaginaire, nos rêves, etc. » (Naccache 2020)

Lionel Naccache les appelle Fictions-interprétations-croyances (FIC). Nos représentations du monde sont connectées à nous, produisent des significations crédibles pour nous-mêmes.

« La conscience est une farandole ininterrompue de fictions-interprétations-croyances, dont la plupart des ressorts demeurent inconscients, et donc peu accessibles à notre introspection. » (Naccache 2020)

Notre vision du monde n’est que notre cinéma intérieur, dont nous sommes acteur, interprète, monteur, spectateur grâce à nos perceptions intimes issues de notre corps. Ce film n’existe pas sans son observateur conscient et inconscient. le monde que l’on perçoit ne l’est par nul autre que nous. Perceptions, imagination, hallucinations, souvenirs, rêves, partagent à l’unisson les mêmes mécanismes mentaux et cérébraux. Ce sont des circuits montant (bottom-up) ou descendants (top-down) forment un réseau personnel caractéristiques de leur auteur et de l’époque.

« Notre cinéma intérieur dépend certes du monde extérieur mais également de notre univers intérieur. » (Naccache 2020)

La conscience est question de rapportabilité, de réflexivité par rapport à nos perceptions qu’elles soient sensorielles ou plus largement tout autre type de contenu mental possible : mémoire, émotions, intentions, désirs, actions, gestes. Être conscient c’est se rapporter, c’est-à-dire objectiver des contenus subjectifs, quitte à les inventer et se tromper.

« Nous croyons voir le monde sans prendre conscience de l’inventer (très fidèlement) pour partie. » (Naccache 2020)

L’important est de donner du sens. Nous faisons des allers-retours entre des interprétations conscientes et inconscientes pour construire le sens que les choses ont pour nous dans l’ici et maintenant. Cette subjectivité, même si elle semble s’objectiver dans des interprétations conscientes et livrées comme rationnelles nous amènent à une tolérance quant à la compréhension de ce que les autres perçoivent et interprètent. Évidement autrement.

« Nos souvenirs sont construits sur plusieurs niveaux de représentation dont certains sont évidemment sensoriels (images, sons, odeurs, goûts), mais dont d’autres relèvent de niveaux plus abstraits (sémantique, catégorisation, analogies formelles ou conceptuelles, valence émotionnelle et affects). À chacun de ces niveaux, la présence des effets de notre cinéma intérieur se fait sentir avec plus ou moins d’intensité et d’évidence. » (Naccache 2020)

Notre mémoire est ce que nous fûmes, nous sommes, de ce que nous avons vécu, de façon imparfaite, construite et surtout reconstructible et réinterprétable dans son récit pour donner un sens différent.

Références

 

  1. Dehaene S, Kerszberg M, Changeux JP. 1998. A neuronal model of a global workspace in effortful cognitive tasks. Proc. Natl. Acad. Sci. Vol. 95, pp. 14529–14534.

 

  1. Dehaene, S., and Naccache, L. (2001). Towards a cognitive neuroscience of consciousness: Basic evidence and a workspace framework. Cognition 79, 1–37.

 

  1. Dehaene, S., and Changeux, J.P. (2005). Ongoing spontaneous activity controls access to consciousness: A neuronal model for inattentional blind- ness. PLoS Biol. 3, e141.

 

  1. Dehaene, S., Changeux, J.-P., & Naccache, L. (2006). Conscious, preconscious, and subliminal processing: a testable taxonomy. TRENDS in Cognitive Sciences Vol.10 No 5.

 

  1. Paul Watzlawick. 1978. la réalité de la réalité. confusion, désinformation, communication. Éditions du Seuil.

 

  1. Searle John R. 1995. La Construction de la Réalité Sociale. N.R.F. Essais. Gallimard. Paris

 

  1. Durkheim Émile. 1968. Les Formes élémentaires de la vie religieuse. P.U.F. Paris

 

  1. Durkheim Emile. 1963. Les Règles de la Méthode sociologique. PUF. Paris

 

  1. Jodelet, D. 2003. Les représentations sociales. PUF. Paris

 

  1. Roussel François-Gabriel. 2001. Vers une réalité de 3e et de 4e ordre ? réflexions sur le constructivisme contemporain. Communication et organisation. Presses universitaires de Bordeaux

 

  1. Naccache. 2020. le cinéma intérieur. Odile Jacob. Paris 
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